- Les soins palliatifs sont des soins actifs qui prennent en compte l’ensemble des besoins de la personne.
Le soulagement de la douleur et des symptômes gênants :
Prendre en charge la douleur est une obligation législative et morale pour l’ensemble des soignants, médicaux et non-médicaux. De nombreux médicaments à visée anti-douleur (antalgique) existent maintenant, en particulier la morphine et ses dérivés. Utilisés de manière adaptée à chaque situation, ils sont le plus souvent efficaces et bien tolérés. Un traitement antalgique bien conduit prend en charge la douleur ressentie de manière permanente par le malade, ainsi que les douleurs ponctuelles pouvant être provoquées par des soins par exemple. Dans certains cas, pour être plus efficace dans la prise en charge de la douleur, d’autres catégories de médicaments sont proposées pour soulager le patient, en particulier des antidépresseurs ou des antiépileptiques. L’évolution de la maladie ou les effets de certains traitements comme les anticancéreux peuvent donner lieu à l’apparition de symptômes
gênants : fatigue, nausées, vomissements, troubles respiratoires, etc., qui doivent être évalués et traités de manière rapide et efficace dans la mesure du possible.
L’apaisement de la souffrance :
La maladie grave et ses répercussions sur la vie quotidienne, sur la famille, sur les relations avec les autres, la perte d’autonomie, l’idée d’une mort possible sont difficiles pour la personne malade et pour ses proches. Apaiser la souffrance, soutenir la personne, font partie des objectifs des soins palliatifs. Une attention particulière est accordée à la qualité de l’échange avec le malade, à l’accueil et à l’écoute de ses préoccupations, de ses doutes, de ses angoisses, en s’aidant si nécessaire de la compétence d’un psychologue. Cette écoute attentive concerne tous les intervenants. Des traitements adaptés sont parfois proposés pour permettre à la personne de mieux faire face à des situations d’anxiété, d’angoisse ou de dépression. Les interrogations spirituelles, c’est-à-dire liées au sens de la maladie, au sens donné par chacun à la vie, à sa propre existence, au doute, peuvent aussi s’exprimer, dans le respect des choix ou des croyances personnelles de chacun.
La prise en compte des difficultés sociales et relationnelles :
Ces difficultés sont souvent présentes. Néanmoins, elles ne sont pas toujours facilement exprimées par le malade ou sa famille : problèmes liés à l’emploi, soucis financiers liés à la réorganisation du foyer pour l’accueil à domicile du malade, volonté de reprendre contact avec des proches perdus de vue, etc. Une assistante sociale pourra intervenir afin d’apporter une aide.
- Les soins palliatifs sont assurés dans le respect de la personne malade.
Le soulagement de la douleur et des symptômes gênants :
La personne malade, avec ses choix, ses souhaits, sa culture et ses désirs, est au centre des préoccupations des soi- gnants. Sa volonté doit être respectée. Les équipes soignantes s’adaptent à la particularité de chaque patient, de sa situation et de son environnement. Le patient reste libre de ses choix : accep- ter ou refuser des traitements ou des examens, s’informer ou non de la gravité de son état, rester à l’hôpital ou rentrer chez lui quand cela est possible, etc.
Le patient a aussi la possibilité de désigner une personne de confiance qui sera son « porte-parole » s’il n’est plus en capacité de s’exprimer (par exemple en cas de coma ou de grande fatigue) et il peut en changer à tout moment. Cette personne de confiance rencontrera avec lui les médecins et elle sera consultée pour toute décision médicale importante le concernant. Ce que dit la loi : « Toute personne majeure peut désigner une personne de confiance qui peut être un parent, un proche ou le médecin traitant, et qui sera consultée au cas où la personne elle-même serait hors d’état d’exprimer sa volonté et de recevoir l’information nécessaire à cette fin. Cette désignation est faite par écrit. Elle est révocable à tout moment. Si le malade le souhaite, la personne de confiance l’accompagne dans ses démarches et assiste aux entretiens médicaux afin de l’aider dans ses décisions. » (Article L1111-6, loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé).
Dans l’éventualité où il ne pourrait plus s’exprimer par oral, le malade peut aussi indiquer par écrit comment il souhaiterait être pris en charge à la fin de sa vie. Ce document, appelé « directives anticipées », peut être confié à l’entourage ou au médecin et il permettra notamment d’éviter l’acharnement thérapeutique. Ce que dit la loi : « Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées, c’est-à-dire l’indication de ses volontés relatives à sa fin de vie concernant les conditions de la limitation ou l’arrêt de traitement, pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté. Elles sont révocables à tout moment. À condition qu’elles aient été établies moins de trois ans avant l’état d’inconscience de la personne, le médecin en tient compte pour toute décision d’investigation, d’intervention ou de traitement la concernant. » (Article 7, loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie).